Conférence-débat: Libres, ouvertes, open: que signifient les adjectifs qualifiant les nouvelles pratiques de recherche contemporaines?

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Le vendredi 17 avril 2015, le LabCMO terminait la saison 2014-2015 avec une conférence-débat dans laquelle Célya Gruson-Daniel, doctorante en sciences de l’information et de la communication, nous a présenté une clarification de la terminologie de la science ouverte en lien avec les pratiques numériques observées dans le milieu de la recherche.

De nouvelles pratiques de recherche apparaissent depuis une décennie dans différentes disciplines scientifiques : publier en libre accès ou sous forme de billets de blogue, partager ses données et utiliser des licences Creative Commons, mener des recherches avec des “non-chercheurs”, etc. Ces initiatives et pratiques de recherche sont liées aux développements des technologies numériques mais aussi à des revendications plus politiques pour un libre accès aux connaissances scientifiques et pour le rapprochement entre science et société. En français, plusieurs adjectifs sont utilisés pour qualifier ces pratiques : libre, ouvert, open. Certaines incohérences dans l’usage de ces adjectifs indiquent des débats de fond : par exemple, pourquoi parler de libre accès mais de science ouverte ? Quels acteurs revendiquent le droit de définir ce qu’est l’open science et au nom de quoi? Cette présentation pose les premiers jalons d’un travail de recherche sur les sens et les représentations de l’ouverture en science, articulés par les acteurs de cette science ouverte (chercheurs, entrepreneurs, innovateurs, bibliothécaires, etc.).

Célya Gruson-Daniel est doctorante en sciences de l’information et de la communication, sous la direction conjointe de Yann Moulier Boutang et Pascal Jollivet Courtois au laboratoire Costech (Université de Technologie de Compiègne, France), et de Florence Piron (Université Laval, Québec). Elle est par ailleurs ingénieur de recherche au Centre de santé publique franco-allemand Virchow-Villermé où elle est en charge de la coordination des MOOC. Sa thèse porte sur les acteurs socio-économiques se réclamant de la science ouverte et développant de nouveaux usages favorisant l’échange, le partage et la diffusion des connaissances entre chercheurs au moyen des technologies numériques. La thèse entreprend d’analyser les discours de ces acteurs et de comprendre le sens qu’ils donnent à leurs pratiques et comment ils se représentent leurs actions dans une économie basée sur les connaissances.

This content has been updated on 10 September 2018 at 23 h 05 min.

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