Conférence-débat : La « science ouverte juste » comme outil d’empowerment et de justice cognitive en Haïti et en Afrique francophone : présentation du projet SOHA

Le 15 juin 2016, le LabCMO présentait une conférence intitulée « La « science ouverte juste » comme outil d’empowerment et de justice cognitive en Haïti et en Afrique francophone : présentation du projet SOHA », avec Florence Piron, Célya Gruson-Daniel, Thomas Hervé Mboa Nkoudou, et Hamissou Rhissa Achaffert.

La « science ouverte juste » propose bien plus que le libre accès aux publications scientifiques des pays du Nord. Elle y ajoute une réflexion sur l’injustice cognitive qui nuit à la création et à la mise en valeur des savoirs issus des pays des Suds : accès difficile à Internet, absence de recherche scientifique, mépris institutionnalisé pour les savoirs locaux, etc. Le projet SOHA (Science ouverte en Haïti et Afrique francophone) propose une approche bien différente de la science qui, au contraire, aspire à la justice cognitive, à l’empowerment des étudiants et étudiantes et à mettre la recherche scientifique au service du bien commun.

Florence Piron est anthropologue et éthicienne, professeure au Département d’information et de communication de l’Université Laval où elle enseigne la pensée critique à travers des cours sur l’éthique, la démocratie et le risque. Présidente fondatrice de l’Association science et bien commun et de la boutique de sciences Accès savoirs de l’Université Laval, elle s’intéresse aux liens entre la science, la société et la culture (l’éthique), à la fois comme chercheuse et comme militante pour une science plus ouverte, plus inclusive, socialement responsable et tournée vers le bien commun. Florence Piron est co-chercheuse principale du projet SOHA.

Thomas Hervé Mboa Nkoudou est actuellement doctorant en communication publique à l’Université Laval. Sa thèse porte sur les liens entre la science et les savoirs locaux dans une perspective de justice cognitive. Biochimiste de formation, il détient aussi une maitrise en technologie éducative de l’Université Laval. Il est le président de l’APSOHA, Association pour la promotion de la science ouverte en Haïti et en Afrique francophone.

Hamissou Rhissa Achaffert est sociologue, actuellement étudiant en Master II Recherche, option Sociologie de l’éducation, au département de Sociologie et d’Anthropologie de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger. Passionné par le numérique, il est l’assistant de recherche principal du projet SOHA au Niger et responsable de la mise en place de la boutique de sciences de Niamey.

Célya Gruson-Daniel est doctorante en sciences de l’information et de la communication en co-encadrement entre l’Université de Technologie de Compiègne (Laboratoire Costech), et l’Université Laval. Elle est par ailleurs ingénieure de recherche au Centre de santé publique franco-allemand Virchow-Villermé où elle responsable du développement des technologies numériques en recherche et en éducation. Sa thèse porte sur les discours et conceptions associés à l’« open » en science.

Ce contenu a été mis à jour le 10 septembre 2018 à 23 h 50 min.

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