Notifications : prière de me déranger

Chaque individu possède en moyenne entre 60 et 90 applications installées sur son téléphone intelligent, et la plupart d’entre elles envoient des notifications. Pas étonnant, puisque c’est l’une des meilleures manières de nous inciter à interagir avec elles. Les notifications ont été introduites par BlackBerry en 2003, dans le but d’éviter aux utilisateurs d’avoir constamment les yeux rivés sur leur écran pour actualiser leur boîte de réception.

Aujourd’hui, les individus se demandent rarement si c’est le bon moment pour entrer en contact avec quelqu’un. On envoie le message. La réponse surgit bien souvent dans les minutes qui suivent. Et si elle tarde, on tape du pied. On parle maintenant de connectivité perpétuelle, explique l’ethnologue et professeure titulaire au Département de sociologie de l’Université Laval Madeleine Pastinelli, qui étudie les différentes formes de sociabilité nées du numérique.  Avec les notifications, l’écran est toujours virtuellement là. Même quand on n’est pas en train de le consulter, il est dans nos poches. Il sonne, il vibre et on le sent

Ce contenu a été mis à jour le 15 septembre 2020 à 18 h 16 min.